Le Havre plage
MarcherEnsemble
User
2h00
Difficulty : Very easy
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About
Trail Nordic walking of 7.2 km to be discovered at Normandy, Seine-Maritime, Sainte-Adresse. This trail is proposed by MarcherEnsemble.
Description
Départ du parking des régates St Adresse
Sainte Adresse
Chaque ville, chaque village a une grande et petite histoire et une originalité sou-vent insoupçonnée ou inconnue. Un foisonnement d’indices témoigne de la vie du passé parfois oublié de nos communes.
Ainsi, vous qui arpentez le canton dans tous les sens et par tous les temps depuis si longtemps saviez-vous que :
Habitants : Les Dionysiens (7300 en 2019) Au Moyen Age cette ville alors appelée ST Denis Chef de Caux, est un port de pêche et de commerce. « Denis a été en-voyé de Rome en Gaule comme évêque missionnaire par le pape saint Clément ». De retour à Paris en des temps de persécution des chrétiens, les autorités le con-damnent à mort, et sa tête est coupée, « comme celles de ses compagnons, Rus-tique et Éleuthère », précise Pierre Huet.
La légende dit qu’il aurait marché avec sa tête depuis Montmartre jusqu’à la com-mune de Saint-Denis, portant de fait son nom. C’est pour cette raison qu’il est sou-vent représenté avec sa tête entre ses mains.
Sa tête serait ensuite tombée dans la Seine, pour s’échouer à Sainte-Adresse. Donnant donc son nom initial à la ville, et faisant qu’aujourd’hui encore, ses habi-tants s’appellent les Dionysiens. D’ailleurs l’église est dédiée à St Denis
Origine du nom : Il se réfère à l’habileté, à l’adresse, dont doivent faire preuve les marins pour passer le cap de la Hève et rejoindre l’estuaire de la Seine. En 1795 le village prend définitivement le nom de Sainte Adresse.
Historique : À la fin du XIV éme. Une succession de violentes tempêtes culmine avec l’irruption de la Male Marée qui engloutit le village autour de l‘église. Le port est épargné mais l’érosion continue de la falaise entraine peu à peu son comble-ment. Le village se déplace à l’abri du vallon sous la protection des seigneurs de Vitanval. Au XVI éme le port du Havre prend le pas sur celui de Ste Adresse qui ne se consacre plus qu’à la pêche. La population du village se divise en deux groupes distincts: les pêcheurs et les agriculteurs. La pêche et l’agriculture font vivre le bourg jusqu’à la fin du XIX éme. Les deux dernières fermes disparaissent avant la guerre de 14/18.
En 1841 Alphons Karr découvre l’endroit et le lance comme lieu de villégiature. À partir de 1847, les trains de plaisir mettent Le Havre à trois heures de Paris. En 1905 Georges Dufayel crée le lotissement balnéaire du Nice havrais, mais à peine achevé la guerre éclate et le gouvernement belge se réfugie dans les bâtiments de prestige et les villas.
Quelques singularités architecturales dionysiennes :
Le Manoir de Vitanval: 2, rue de la Solitude,
Le pain de sucre: 12, rue Charles Alexandre Lesueur,
La chapelle de Notre Dame des Flots : 24, rue Charles Alexandre Lesueur,
La villa Sarah Bernhardt: 46, rue Ernest Hérouard,
La villa Nordique : 15, rue Charles Alexandre Lesueur,
L’immeuble du Nice havrais, 2-6 place Fréderic Sauvage,
La boîte à lettres Belge : Place Fréderic Sauvage,
Les cottages, 30-44, rue de l’Hippodrome,
L’église paroissiale Saint Denis, rue Albert Dubosc,
La villa Le Coteau, 15, rue Charles Delancour,
La villa Hollandaise, 26, rue Désiré Dehors,
Le phare de la Hève, rue du Carrousel,
Charles Alexandre Lesueur, né au Havre, explorateur, naturiste et artiste (1778/1846)
La Male Marée.
Charte de François 1er
« Créer dans le marais existant à l’embouchure de la Seine, une place forte qui tînt en respect les Anglais toujours prêts à étendre leurs excursions sur le territoire françois, et doter en même temps le pays d’un port de mer propre et convenable pour recueillir, loger et maréer tant les grands navires du royaume que autre de ses alliés »
Et ce qui devait arriver arriva ... quand on envahit petit à petit les côtes maritimes (même quand c'est un roi qui le demande) ! :.Le 15 janvier 1525, la « Male* marée » submerge la ville : des vagues énormes entrent dans le port du Havre noyant plus de 100 personnes sur 600 habitants, emportant plus de 28 bateaux de pêche. Les premières constructions dont la chapelle Notre Dame sont détruites…
Deux ans après sa victoire à Marignan de 1517, le roi François Ier (1494-1547) charge un de ses proches, un ami de jeunesse, l’Amiral de France Guillaume Gouf-fier, seigneur de Bonnivet (1482-1525), de créer un port au lieu-dit « de Grasse », c’est-à-dire le long d’une plaine marécageuse au centre de laquelle on ne trouve guère qu’une simple chapelle dédiée à Notre-Dame de Grâce.
« François, par la grâce de Dieu Roy de France… pour tenir en sûreté les navires et vaisseaux de nous et de nos sujets naviguant sur les mers océanes, avons fait chercher en la côte de Normandie et pays de Caux lieu sûr et convenable… avons donné plein pouvoir et autorité de faire construire le dit Havre et fortifications. »
L’ambition du roi est de faire du lieu une cité fortifiée, un bel arsenal, un port, à la fois militaire et commercial, et un débouché pour Paris. Alors, malgré l’instabilité du sol et les tempêtes, les travaux vont bon train.
Côté port, on aménage le bassin du roi, on maçonne les digues et on aligne des quais. En 1518, il est utilisable et les premiers navires y sont accueillis. On plante la « grosse tour » de surveillance qui défend son entrée.
Côté ville, quartier Notre-Dame, le roi, fervent admirateur de la Renaissance italienne, va faire appel à un Architecte Urbaniste venu de la terre de Sienne, Jérôme Bellamarto, auquel il va ordonner de tracer la première enceinte et les premières rues. Enfin, pour attirer les futurs habitants du lieu, le souverain leur accorde l’exemption de taille et de franc-salé. Plus, du jamais vu, il les autorise à lever des taxes locales, à percevoir un droit d’ancrage sur tous les bâtiments restant en rade et leur consent un privilège d’achat sur les marchandises débarquées dans le port. Les bretons vont être très nombreux à répondre à l’appel du roi.
Hélas, caprice du temps ou colère divine, le 15 janvier 1525, la « male marée» submerge la ville. En une seule nuit, tout est ravagé. La tempête a raison des pre-mières constructions. Le terrible coup de vent emporte 28 bateaux de pêche et dé-truit la chapelle Notre-Dame. Au lever du jour, on dénombre plus de 100 morts sur les 600 âmes que comptait la population. Jusqu’en 1792, un service religieux commémorera chaque année ce funeste évènement.
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