Les Chemins de Renoir - Chemin montant dans les hautes herbes
tracegps
Utilisateur
45m
Difficulté : Facile
Application GPS de randonnée GRATUITE
À propos
Randonnée Marche de 3 km à découvrir à Grand Est, Aube, Essoyes. Cette randonnée est proposée par tracegps.
Description
Evocation du peintre P.A Renoir à Essoyes et description du circuit « Chemin montant dans les hautes herbes » Evocation du peintre P.A Renoir à Essoyes C’est à Paris qu’Auguste Renoir et Aline Charigot, native d’Essoyes, se rencontrèrent. Rue Saint Georges, dans une crémerie où à cette époque on prenait aussi ses repas, Renoir remarqua la jeune couturière provinciale. Il est sensible au charme de cette jeune femme de 21 ans et lui offre de venir dans on atelier et de poser pour lui. Aline accepte et c’est ainsi que l’artiste, peu à l’aise dans les salons de la Bourgeoisie parisienne, mais attiré par la nature et la vie saine des gens de la campagne, va trouver le chemin qui mène à Essoyes. Renoir a 39 ans. Il est alors dans une période critique. Et comme ses amis Monet, Pissarro et Sisley, il traverse une période où le mouvement impressionniste s’essouffle. Comme eux, il la résoudra à sa façon. Contrairement à Monet, Cézanne et Degas, il ne peut vivre que de sa peinture. Voilà pourquoi il s’est lancé dans le portrait et ainsi s’est acquis la bourgeoisie parisienne. Mais c’est à Essoyes qu’il va retrouver l’ambiance, le cadre, les couleurs et la lumière de sa peinture. “Essoyes avait vraiment tout ce qu’il faut pour enchanter un peintre et lui faire découvrir des motifs à chaque pas ; un village où les toits étaient d’une belle couleur raisin de Corinthe, une rivière coulant paresseusement au pied des bouquets de saules argentés, un sol d’un ton cuivré et au-delà une épaisse forêt” (François Fosca / Editions Aimery Somogy). Vers 1881, Renoir décide de vivre avec Aline. En 1882, ils louent une maison à Essoyes et en 1885, sa situation financière s’étant améliorée, Renoir achète la maison qui sera sa demeure de tous les étés de mai à octobre. Cette maison est encore celle de ses descendants. Il y reçoit beaucoup d’amis : Albert André, d’Espagnat, Matisse, Roussel, Faivre, Valat, Durand-Ruel… Renoir est un travailleur infatigable. Et quand il ne peint pas, on le voit sillonner la campagne à la recherche du motif ; à Verpillières-sur-Ource, à Essoyes vers la côte Crochot dîte Côte aux Biques et à Servigny sur la route de Loches. Servigny était un de ces lieux qui enchantaient Renoir. Là, il se répétait à lui-même le nom de Watteau et fredonnait un air de Mozart. A Servigny, Renoir prenait plaisir à peindre la rivière, l’Ource, sous le pont de Loches. Les endroits qu’il préférait étaient ceux où elle court sur des cailloux. “De l’argent en fusion” disait-il… (Jean Renoir). Auguste et Aline auront trois fils, Pierre en 1885, Jean en 1894 et Claude en 1901. A la naissance du seconds fils, c’est Gabrielle Renard, la cousine d’Essoyes qu’on ira chercher pour s’occuper de l’enfant. Etonnant parcours pour cette jeune paysanne de 16 ans… Elle deviendra le modèle préféré de Renoir et suivra Jean Renoir, cinéaste, jusqu’en Californie. Veuve du peintre américain Conrad Slade, elle s’éteindra là-bas en 1959. Renoir a son atelier dans une grande pièce de la maison familiale. Avec trois enfants, il lui devient difficile de pouvoir y travailler dans la tranquillité. Il se fait alors construire l’atelier au fond du jardin (1905) où il peindra quelques-unes de ses grandes œuvres, et où avec Maillot il appréhenda la sculpture. La vie d’Essoyes lui convenait. “Bien que peu buveur, il préférait le vin d’Essoyes à tout autre vin et aimait le déguster en compagnie de quelques cousins viticulteurs qui l’initiaient volontiers en partageant un repas. Il aimait la période des vendanges, le tirage du vin en cave … “Mon père se plaisait bien à Essoyes” dit Jean Renoir. “Pour moi, dit-il, il n’existe pas de village comparable dans le monde entier”… De plus en plus graves, les crises de rhumatismes dont souffre Renoir transformeront sa vie. On verra cet artiste dans un fauteuil d’infirme mais continuer à peindre avec enthousiasme la joie et la beauté. Il passera, alors, les hivers à Cagnes-sur-Mer dans sa maison des Collettes, mais réservera toujours la saison d’été à Essoyes. Renoir vint encore à Essoyes au cours de l’été 1919. Le 3 décembre de cette même année, il s’éteignit aux Collettes et c’est au cimetière d’Essoyes qu’il sera inhumé. On peut aller au pèlerinage au cimetière et passer devant sa maison avec discrétion. On peut aussi visiter son atelier qui présente une évocation du peintre par des objets lui ayant appartenu. Mais c’est en parcourant la campagne qu’il aimait tant et en se baignant dans la lumière des lieux que l’on retrouve toute l’émotion de sa peinture. On ne trouve pas de toiles de Renoir à Essoyes, mais Essoyes a en Renoir un ambassadeur dans les grands musées du monde. Description du circuit « Chemin montant dans les hautes herbes » Départ au panneau d’information de la place de la Mairie d’Essoyes. Sur le côté gauche de celle-ci, emprunter à gauche l’allée ombragée sur 100 m environ jusqu’au château. Avant d’être propriété communale (Ecole maternelle et primaire), ce château a appartenu à Olympe HERIOT l’un des fondateurs des anciens Magasins du Louvre à Paris (Remarquer au-dessus de la porte d’entrée, l’emblème de ce magasin). Quitter la cour du château, par la gauche, le long du parking et rejoindre la rue Gambetta. Vous pouvez admirer « la Maison Darras ».Poursuivre à droite jusqu’à la Gendarmerie. Là, prendre sur 200m la route qui monte à gauche, par le balisage blanc et bleu. Le site qui apparaît évoque le paysage « Chemin montant dans les hautes herbes » peint par Pierre AugusteRENOIR vers 1875. Suivre la route passant devant « Les Canotiers ». Après l’hôtel, cette route devient chemin. Après le virage, vous découvrirez sur votre gauche, en arrière plan, un point de vue sur le vignoble. Prendre à gauche le chemin balisé sur la droite du champ. Vous êtes sur un domaine privé (stationnement, feu, cueillette, détritus interdits). Tourner à droite et pénétrer dans le bois. Au bout, prendre à droite sur le chemin blanc où, en descendant, vous retrouverez la place de la Mairie.
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