Au confluent de deux cours d’eau, Namur a toujours joué un rôle stratégique. De plus, un éperon rocheux qui surmonte le Grognon permet l’observation des menaces et la protection contre d’éventuels envahisseurs.
La citadelle aurait été occupée dès la préhistoire. Les Aduatiques y auraient installé leur oppidum, assiégé en -57 par Jules César. En tout cas, on sait que le site servit de défense contre les raids des tribus germaniques.
Au Moyen Âge, Namur est la capitale d’un comté. Un château fortifié domine la ville. La capacité défensive est améliorée. Au fil du temps, la citadelle de Namur a une vocation essentiellement militaire. Vauban renforce les fortifications ainsi que, plus tard, Coehoorn, architecte militaire hollandais. Ainsi naît Terra Nova. La citadelle est une des plus grandes d’Europe. Napoléon en admire ses galeries, lui faisant dire qu’elle est la « termitière de l’Europe ».
Elle connaîtra les derniers combats lors de la révolution de 1830. Avec les deux guerres mondiales, elle est utilisée comme casernement.
Elle abandonne ensuite son rôle militaire au profit du tourisme : création d’un hôtel, d’une ligne de tramways et du stade de jeu, appelé « Esplanade ». La caserne est désertée par les para-commandos en 1977.
De nos jours, les seuls qui montent à l’assaut des remparts sont les touristes, attirés par ce patrimoine marquant de l’histoire de la ville, et les Namurois, qui apprécient une petite balade dans cet écrin de verdure et d’histoire, proche du centre-ville. La citadelle vit aujourd’hui au rythme des festivals et des événements culturels organisés en son sein, profitant enfin d’un calme qu’elle n’a jamais connu au cours de sa vie.
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