Le domaine de Banalbois se situe au milieu de la grande étendue forestière de Saint-Hubert. Bien qu’il fasse partie du territoire de la commune de Libramont-Chevigny, il se rattache par tradition au village d'Hatrival.
Le nom du domaine, utilisé depuis plus de trois siècles, provient du “privilège de banalité”. Au Moyen-Age, celui-ci désignait les endroits où l’ensemble du peuple avait des droits d’usage. Un four banal permettait à tout un village de cuire le pain, un puits banal fournissait de l'eau à toute la population et un bois banal était ouvert à quiconque voulait ramasser du bois pour se chauffer ou fabriquer des meubles.
Ce n'est que plus tard que le mot “banal", alors synonyme de « commun » ou « public », prend le sens péjoratif qu'on lui connait aujourd'hui, où il évoque d’avantage des choses « sans intérêt » ou « sans valeur ».
C'est en 1828 que l`on trouve la première trace, dans un acte écrit officiel (cadastre), d'une référence au domaine de Banalbois (environ 92 ha). En effet, le 22 août 1828, la propriété est vendue par la commune à Monsieur Wauthier. Le bois « banal » et « commun » devient alors une propriété privée.
En 1851, Messieurs Hotton-Huet, Adolphe Berthot et Delapierre sont désignés comme propri��taires conjoints.
En 1880, ces messieurs vendent le domaine (toujours boisé) aux familles Kelecom-Dessaux et Merlin-Huybrechts qui entament des travaux de défrichage et y construisent une ferme. Construit en 1897, le château servit de maison privée (1897-1918), de relais de chasse pour une famille bruxelloise (1920-1938), de maison de repos pour les moines de Clervaux (1938-1940), de maison de campagne pour une famille brabançonne (1945-1950), d’auberge de jeunesse fort prisée (1950-1958), puis de maison de location (1958-1965) avant d'être laissé à l'abandon.
Acheté en 1975 par la Province de Luxembourg, le château est entièrement rénové en 2002 pour devenir un centre d’accueil cherchant à favoriser la réinsertion de personnes en situation précaire.
Petite anecdote : Louis et Adolphe Delhaize, les fondateurs des célèbres magasins d'alimentation, venaient parfois à Banalbois s’adonner à des parties de chasse.
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