L’œuvre
L’histoire que nous raconte cette sculpture est tragique : une lionne livre un combat déterminé contre le serpent qui vient de tuer ses petits. Les dépouilles des deux lionceaux qui s’entremêlent avec le corps noueux du serpent s’opposent à la posture toute en tension et en menace de la lionne.
Le modèle plâtre de cette sculpture est acquise en 1887 par la Ville de Paris. Le groupe en bronze exposé ici est acquis en 1888 et installé dans le Parc en 1891.
La Ville achète d’autres œuvres du sculpteur dont un groupe de 6 crocodiles pour orner le bassin au pied du monument de Dalou, Place de la Nation. Ces crocodiles seront refondus en 1941 pour récupérer le métal.
Avertissement
Cette formidable composition génère une grande fragilité de l’œuvre et notamment dans la queue de l’animal. Plusieurs fois tombée et refixée cette partie de la sculpture est d’une grande vulnérabilité désormais.
L’autre fragilité de cette sculpture est l’érosion de la patine. Le bronze est un alliage de cuivre et d’étain. A l’origine, juste après la fonte, le bronze a une couleur dorée mais avant de l’exposer en extérieur, on lui applique une légère patine industrielle avec différents produits chimiques qui le rendent légèrement vert, ensuite il se patine tout seul, le cuivre s’oxydant au contact de l’air. Ici, la lionne, trop touchée, caressée, usée n’a plus cette couche protectrice.
L’auteur
Georges Gardet naît le 11 octobre 1863 à Paris. Il est fils de sculpteur, aux Beaux-Arts de Paris il est l’élève d’Aimé Millet et d’Emmanuel Frémiet. Il se révèle rapidement très doué dans la réalisation de sujets animaliers, qui restent, toute sa vie, ses thèmes de prédilection.
Il participe au Salon de Paris dès l’âge de 20 ans, mais c’est à l’Exposition Universelle de 1900 qu’il peut montrer ses qualités de sculpteur monumental avec un Tigre et Bison qui lui valent un beau succès. Digne successeur d’Antoine-Louis Barrye, il est nommé en 1918, membre de l’Académie des Beaux-Arts et meurt à paris en 1939.
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