Imposant et majestueux, ce cèdre du Liban surplombe l’aire de jeu et le monument du colonel Flatters du haut de ses 20 mètres. Installé là depuis l’ouverture du parc Montsouris en 1878, ce spécimen est l’un des cinquante cèdres du Liban présents dans le parc Montsouris, notamment le long de la ligne du RER B.
Ses branches poussent en arc et permettent à la silhouette du cèdre du Liban de s’arrondir avec l’âge. Le cèdre abandonne ses branches basses en vieillissant. Il est recouvert d’une écorce gris foncé qui se craquelle en vieillissant et devient noire au fil des années. Représentant de la famille des pinacées, le cèdre du Liban ne possède pas de feuilles mais des aiguilles vert foncé longues de 2 à 3 centimètres qui restent sur le bois pendant trois à quatre ans avant de tomber. Les aiguilles du cèdre se reconnaissent à leur disposition en rosace. À l’automne, le cèdre du Liban produit des petits cônes d’une dizaine de centimètres qui, d’abord d’un vert jaunâtre, prennent une teinte pourpre violacée. De même que les aiguilles, les chatons portant le pollen ne tombent pas à l’hiver mais s’effritent lentement pendant trois ans avant de tomber.
Capable de vivre entre 300 et 1000 ans et de survivre jusqu’à -15 C°, le cèdre du Liban préfère une exposition au soleil dans un sol frais pas trop sec.
Comme il est planté dans une aire de jeu, les bucherons de Montsouris doivent couper toute branche à risque. C’est en partie pour cette raison qu’un côté du tronc a moins de branches que l’autre.
Il cohabite avec un lilas de Perse (Melia azedarach) qui produit des fruits que les perruches mangent en hiver. Il n’y a que deux lilas de cette espèce dans tout le parc.
Utilisations
Grâce à son bois odorant, durable et résistant aux moisissures, le cèdre du Liban prouve son utilité dans la menuiserie, la charpente, l’ébénisterie et la construction navale mais également dans la parfumerie, qui tire des huiles essentielles et des bâtons d’encens à partir de son bois et de ses feuilles.
Dans le sud de la France, le cèdre du Liban est utilisé comme coupe-feu.
Histoire et mythes
Le cèdre du Liban est mentionné pour la première fois en 2650 av. J.-C. en Égypte. On sait cependant que les conifères dont fait partie le cèdre du Liban datent du Carbonifère (350 – 290 millions d’années).
Dans la plupart des croyances, le cèdre est lié à l’âme et au divin. Pendant l’Antiquité, les hommes s’en servaient pour construire leurs temples. Les Mésopotamiens pensaient qu’il pouvait les protéger des démons tandis que les Égyptiens se servaient de la résine du cèdre en onguent au cours de leurs rituels d’embaumement afin de purifier l’âme du défunt et de la protéger dans son voyage dans l’au-delà.
Dans la Bible, le cèdre est un arbre purificateur et la croix du Christ aurait été faite de bois de cèdre. Le palais de Salomon aurait également été construit et décoré avec son bois.
Dans le Coran, il existerait un cèdre géant, Sidrat-al-Muntaha, qui s’élèverait jusqu’aux limites du septième ciel.
À savoir
Le cèdre est l’emblème du Liban.
Il se différencie du cèdre bleu de l’Atlas par son tronc gris foncé, ses aiguilles vert foncé et sa cime plate. Les cônes du cèdre du Liban sont aussi plus grands que ceux du cèdre de l’Atlas.
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