Ce petit arbre installé près de l’accueil rue Nansouty marque le début du parcours. D’autres spécimens de mûrier à papier se retrouvent dans la petite ceinture verte et le long de l’allée qui longe la rue Nansouty.
Il se reconnaît à son écorce brune et fissurée qui se décroche en bandes et ressemble à une peau de serpent. Au mois de mai, de grandes feuilles vertes recouvertes de poils apparaissent en même temps que les fleurs. Ces feuilles sont particulières car leur forme évolue au cours des saisons : généralement découpées en 3 parts, elles prennent une forme ovale avec le temps.
Les fleurs véritables ne poussent que sur les arbres femelles. Elles naissent de globes verts d’un centimètre recouverts de petites bosses qui développent des tubes orangés après fécondation, rappelant les tentacules des méduses. Ces tubes orangés forment les fleurs du mûrier. Cette différence s’explique du fait que le mûrier à papier est un arbre dioïque: les individus mâles et femelles sont différents. Sur les individus mâles, pendent des chatons verts, inflorescence en épi (l’inflorescence désigne la disposition des fleurs) portant de minuscules fleurs.
Originaire d’Asie, cet arbre très résistant aux températures froides peut vivre entre 100 et 150 ans dans son milieu naturel. Il pousse rapidement aussi bien en zone tropicale qu’en zone tempérée sous réserve d’une exposition au soleil à l’abri du vent dans un sol léger et un peu humide. Il est bien adapté aux atmosphères polluées des villes et aux changements climatiques en cours.
Regardez-le bien, car son bois commence à pourrir et cet arbre pourrait ne pas vivre encore très longtemps comme le souligne un jardinier de Montsouris.
Utilisations
Méconnu en Europe, le mûrier à papier était utilisé en Asie où il servait à fabriquer un papier de luxe très recherché en Chine et au Japon. Dès le IXe siècle, il servait également aux Chinois de support d’impression pour les ancêtres des billets de banque et en Polynésie, il était utilisé pour tisser des cordages.
Histoire
Le mûrier à papier est longtemps resté un secret pour les botanistes européens. De nombreuses espèces de mûrier étaient plantées un peu partout en Europe mais personne ne savait exactement de quelle espèce relevait le Broussonetia papyfera jusqu’à l’aube du XIXe siècle. Le mûrier à papier fut alors reconnu par Pierre Marie Auguste Broussonet et nommé ainsi en hommage à ce botaniste qui avait ramené d’Écosse un individu femelle en 1786.
À savoir
Le mûrier est l’emblème de la sagesse dans de nombreuses civilisations en raison du temps que mettent ses feuilles à pousser. Elles évitent ainsi de subir les gelées tardives.
Si vous voulez le reconnaître, ses fruits et ses feuilles à la forme particulière seront vos alliés.
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