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Appelé le Silo à l'origine, c'est le nom donné à la fosse commune, une tranchée qui accueillit les
restes de 272 victimes non identifiées de la terrible tragédie du 10 mars 1906 dont la fosse 3 fut
l'épicentre.
Un bref résumé : Le 6 mars dans ce puits, on découvrit q'un incendie couvait à la veine Cécile à 326
mètres de profondeur. Un barrage, puis d'autres furent établis pour l'étouffer sans toutefois en aviser
le délégué à la sécurité Pierre Simon dit Ricq ; le 10 mars celui-ci insiste pour que la descente n'ait
pas lieu, en vain!
A 6h30 une déflagration violente se produit suite probablement à l'explosion d'une poche de grisou
(c'est un gaz associé au charbon composé essentiellement de méthane), suivie d'un coup de
poussière très inflammable qui transforme alors en fournaise 110 kilomètres de galeries des 3
fosses. Le souffle a projeté des débris à plus de 10 mètres de haut sur le carreau de la Fosse n°3 dont
le chevalement a été soulevé. A l'heure où 1664 mineurs étaient descendus dans les trois
établissements, la descente par le puits n°3 s'avérait impossible et l'aérage devenu impuissant, les
ingénieurs décidèrent de le fermer et d'actionner les ventilateurs pour le transformer en puits de
sortie d'aire. Ce choix fit l'objet d'une violente controverse car on semblait accorder la priorité à
l'exploitation plus qu'à la vie des hommes et sauveteurs et ce, d'autant plus que les recherches furent
interrompues précocement. Pompiers de Paris, mineurs sauveteurs allemands équipés, n'avaient
rencontré le 12 mars que des cadavres.Les familles accourues dans l'angoisse, mirent en cause la façon de traiter l'identification ; après l'enterrement du 13 mars, la colère monte et la grève éclate. On s'est plus préoccupé de la mine que
des hommes! Vingt jours après l'explosion : 13 rescapés remontent par le puits de Billy. L'un deux,
César Danglot en rapportera un témoignage saisissant. Vingt quatre jours après ce drame, un autre
rescapé émerge du puits n°4 de Sallaumines.
Au total, une catastrophe sans précédent : 1099 morts, peut-être plus?! Dont 242 galibots (de très
jeunes mineurs et parmi eux, des pupilles de l'Oise).
La grève, malgré la venue du ministre de l'intérieur et l'appel à la troupe, se durcit, vire à
l'affrontement (il y eut mort d'homme) et opposa " le jeune syndicat" animé par l'anarchiste Benoit
Broutchoux très déterminé au "vieux syndicat" d'Emile Basly. Il semble que la fosse n°3 avait "ses
têtes chaudes". Le travail ne reprit que début mai, les salaires furent augmentés et les risques de
l'exploitation plus étudiés. Quant à la compagnie, elle fut blanchie, suite à un non lieu.
Depuis, autour de cet édifice classique pyramidal, se tient chaque année une commémoration le 10
mars, elle prit un ton plus solennel pour le centenaire de la catastrophe. La communaupole ayant
élaboré le parcours des rescapés jusqu'à l'emplacement de l'ancienne fosse n°10.
L'histoire étant malheureusement jalonnées de tragédies et du sacrifice de la corporation des
mineurs, une stèle est en vis à vis, en hommage aux 16 victimes de la catastrophe de 1970 qui eut
lieu à la fosse n°6 de Fouquières.
La ville de Méricourt fut très affectée dans ce martyrologe.
Marche
Randonnées de la Ville de Méricourt PRO
