Le Jardin des plantes de Paris est un parc et un jardin botanique ouvert au public (où l'on trouve aussi une ménagerie et des galeries d'exposition scientifiques), situé dans le 5e arrondissement de Paris, entre la mosquée de Paris, le campus de Jussieu, la gare d'Austerlitz et la Seine. Il fait partie du Muséum national d'histoire naturelle et est, à ce titre, un campus.
HISTOIRE :
Le Jardin des Plantes médicinales a été créé par Guy de La Brosse en janvier 1626 par un Édit du roi, ratifié par le parlement le 8 juillet. Les premiers terrains seront achetés le 21 février 1633 et les suivants en 1636, le tout couvrant alors 18 arpents de la "terre d'Alez". Il est ouvert au public en 1634 : Guy de la Brosse en fera l'inauguration solennelle en 1640. L’un de ses plus célèbres directeurs fut le célèbre naturaliste Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707 – 1788). Nommé surintendant de ce qu’on appelle alors Jardin du Roy en 1739, succédant à Charles François de Cisternay du Fay, il occupera le poste jusqu’à sa mort. Agrandissant le lieu sans hésiter à avancer les frais de ses deniers personnels, il en fera l’un des plus importants centres de recherche scientifique en Europe à cette époque.
Le Jardin du roi présente dès le début le dessin général de l'actuel jardin. À la Révolution le jardin est nommé "Jardin des plantes de Paris". L’établissement scientifique devient le Muséum national d’Histoire naturelle par décret de la Convention en juin 1793.
Traditionnellement, le Jardin des plantes est ouvert au public du lever au coucher du Soleil, ce qui fait que ses horaires ne sont pas les mêmes au long de l'année. Des catacombes s'ouvrent à gauche de l'entrée de l'hôtel de Magny, bâtiment du 18ème siècle abritant des bureaux et le cabinet d’histoire du Jardin des plantes. En 1789, le capitaine marseillais Pierre Blancard rapporte d'un voyage en Chine, pour la première fois, en France des boutures de chrysanthèmes.
La Révolution éclate un an après la mort de Buffon, intendant du Jardin du roi, et entraîne de nombreux changements dans l'organisation du jardin.
Afin de conserver le salaire élevé de Daubenton, les savants le nomment avec Buffon fondateur du Muséum, et Daubenton, alors âgé de 74 ans, est nommé directeur à vie. Il s'ensuit des temps plutôt confus, le gouvernement révolutionnaire ayant des affaires plus urgentes à traiter. En 1791, Bernardin de Saint-Pierre est nommé intendant du jardin.
La Bièvre coulait jadis au sud du Jardin des Plantes ; des tanneries malodorantes s'y étaient installées. Pour s'en débarrasser, Buffon acheta une grande parcelle sise entre le jardin et la rue Poliveau, de chaque côté de la rivière : le "clos Patouillet", rattaché depuis lors à l'établissement11. Recouverte au milieu du 19ème siècle, la Bièvre devînt ultérieurement une rue, nommée Nicolas-Houël ; lors de la guerre de 1870 un hôpital de campagne fut bâti à la hâte dans ce "clos Patouillet" ; enfin la Troisième République rendit au Muséum l'usage de cet ensemble de terrains (aujourd'hui nommés "îlot Poliveau") dont les bâtiments abritent des laboratoires, des collections parmi les plus importantes au monde (lithothèques, entomothèques, malacothèques et carcinothèques) et des bibliothèques. Peu avant la Première Guerre mondiale, la partie ouest de la rue Nicolas-Houël devint l'allée centrale de cet ensemble qui fut alors clos. Cette partie du Muséum, située au sud de la rue Buffon, a été menacée de voir la plupart de ses laboratoires démolis en 2013 pour faire place à la faculté de Censier durant le désamiantage de celle-ci
Le Jardin des plantes de Paris comporte au nord un ensemble de perspectives à l'anglaise mises en place au 18ème siècle notamment sous l'intendance de Buffon, et au sud une grande perspective à la française (500 m de long pour 3 ha) plus ancienne, présente dès l'origine du jardin au 17ème siècle.
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