Les Régiments SAS dans nos Ardennes
En décembre 1944, la brigade SAS (Special Air Service) était formée de deux régiments britanniques : le 1st Regiment SAS et le 2nd Regiment SAS. Elle comprend également des régiments étrangers, le 3rd Regiment SAS (3ème Régiment des Chasseurs Parachutistes Français), le 4th Regiment SAS (2ème Régiment des Chasseurs Parachutistes Français) et le 5th Regiment SAS (Compagnie Indépendante de parachutistes Belges).
A la mi-décembre, la contre-offensive allemande de Von Rundstedt dans les Ardennes ayant enfoncé les défenses américaines, deux régiments vont participer à la bataille : le 3ème Régiment SAS Français et le 5ème Régiment de SAS Belge.
Le 3ème Régiment SAS Français.
Son commandant, Puech-Samson, reçoit l'ordre de rejoindre la région de Bertrix où va être installé, le 25 décembre, le QG « Opération FRANKLIN». Ils effectueront des reconnaissances vers Libin, Arville, Hatrival, Saint-Hubert. C'est par un froid sibérien qu'une vingtaine d'officiers et 165 hommes disposant d'une quarantaine de jeeps en équipage de 4 hommes vont patrouiller dans un secteur où amis et ennemis sont difficiles à distinguer
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Une patrouille entra dans la ville de Saint-Hubert
«Dans la nuit du 11 janvier, le commandant Puech-Samson envoie deux patrouilles en direction de Saint-Hubert. Le peloton Raufast progresse prudemment à travers les routes, puis l’officier décide de poursuivre à pied dans la neige. Un équipage reste alors sur place près des véhicules pendant que huit hommes continuent vers l’objectif. Dans la matinée du 11 janvier, le sous-lieutenant Loïc Raufast, les sergent-chefs Charles Barthélemy et Jean-Jacques Lozahic, le sergent François Krysik, les caporaux Henri Debruyne, Joseph Le Bris et Georges Winter ainsi que Guy Jactel du 4e peloton de la troupe A pénètrent dans Saint-Hubert. Les Allemands ont évacué la ville dans la nuit et se sont repliés vers la Barrière de Champlon. Les parachutistes capturent alors quelques soldats ennemis qui n’ont pas encore eu le temps de quitter les lieux puis, rapidement, le sous-lieutenant Raufast envoie une jeep à Bertrix pour prévenir le commandant Puech-Samson d’envoyer des renforts. Dans le même temps, il parvient par radio à demander l’interruption des tirs de l’artillerie américaine qui bombardent la ville. Dans la matinée, le peloton Richard et d’autres SAS, dont quelques éléments de la section Varnier, font leur entrée à la grande joie des habitants qui s’empressent d’accrocher un drapeau français et un drapeau belge à la façade de l’Hôtel de Ville. Saint-Hubert est libéré par les parachutistes SAS sous le nez des hommes de la 87e DI qui arrivent quelques heures plus tard. Vexés, les Américains s’emportent et veulent en venir aux mains avec les Français qui ne cachent pas leur satisfaction. Finalement, les choses se calment et les drapeaux alliés sont arborés aux fenêtres. Le lendemain, le bourgmestre remet officiellement sur un coussin rouge les clés de la ville au commandant Puech-Samson.»
Ce jour-là, ce régiment installe son QG dans l’immeuble situé Place du Marché, n°3.
Marche
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