Monsieur le Bourgmestre, citoyen-représentant, En ce 1er juillet, 172ème anniversaire de votre disparition, vos lointains successeurs, les congressistes de 2015, ont tenu à se rassembler pour honorer symboliquement leurs glorieux aînés de 1789, dont vous fûtes, Citoyen, la figure majeure. Alors qu’un peu partout, la Démocratie et les Droits de l’Homme sont ébranlés, voire tout bonnement niés par certains, je citerai simplement un extrait de la réponse du citoyen Merlin de Douai à la tribune de la Convention nationale, le 6 août 1794, au moment où les patriotes franchimontois s’apprêtaient à quitter Paris pour rentrer dans leur Patrie, en vainqueurs, dans le sillon des armées de la République triomphante : « Ce que la France a été pour l’Europe, le Pays de Liège l’a été pour la Belgique et le Pays de Franchimont et de Stavelot pour celui de Liège ». Citoyen-représentant, cette phrase résume ces enjeux qui furent les vôtres et qui restent les nôtres aujourd’hui, Ô combien d’actualité, l’Europe étant en cet instant même, dans une crise profonde. Hélas, trois fois hélas, bien loin de ce bel idéal démocratique et citoyen envisagé il y a 226 ans, une ou deux nations s’arrogent des pouvoirs « despotiques » et s’entendent pour imposer leur volonté à une Nation et assouvir sous leur joug le peuple tout entier ! Vous qui fûtes jadis élu au printemps 1790 pour défendre les campagnes à l’Etat-Tiers li��geois, fûtes confronté à pareil scénario, les puissants s’accordant pour étouffer les plus faibles. Malgré vos efforts, on ignora vos justes doléances et ainsi, vous refusant à n’être qu’un élu de façade, sans pouvoir rien apporter de constructif pour la chose publique, vous vous retiriez du jeu, faisant du Franchimont une véritable « république » autonome et indépendante du pouvoir central liégeois. Puisse cette petite cérémonie sans prétention marquer enfin votre retour dans la Grande Histoire de notre Patrie Belgique, pour laquelle vous fûtes par ailleurs, le premier Bourgmestre « belge » de Theux et son Représentant au Congrès national de 1830. Vive la Liberté, Vive l’Egalité, Vive la Fraternité et à bas le despotisme !
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