Tout commence en 915, lorsque l’évêque de Liège autorise les défrichements (essartages) dans notre forêt de feuillus. Des gens de Theux viennent essarter. Une seule route à l’époque : la Vecquée et déjà un hôpital, à Cockaifagne.
La fagne règne sur tout le haut plateau. Entre 950 et 1130, Sart se sépare de Theux. Au XIIe siècle, Stavelot évangélise notre terre (Saint Lambert). Au sein du Marquisat de Franchimont, le ban de Sart occupe la deuxième place en importance après Theux, avant Verviers, Jalhay et Spa. Notre « Place du Marché » date du marché hebdomadaire qu’autorisa le prince évêque en 1554. Notre perron, déjà reçu des autorités de Liège en 1458, symbolise les libertés dont la principauté pouvait s’enorgueillir. C’est en 1573 que Jalhay et Spa se séparent de Sart. Notre « Vieux Chêne », le plus vieux citoyen encore vivant, pourrait raconter l’histoire du village et ses légendes, comme « le Trou des Sottais », « le Pavé du Diable », « la Table des Makrales », « la Bête de Staneux » ou « l’Étable du Loup »… Sort de fer, têtes de fer, sol de fer, c’est Sart Les Sartois, comme tous les habitants du Haut Plateau, ont dû, à travers les siècles, travailler dur une terre hostile, sous un ciel hostile. Pensons donc ! Nos aïeux ont essarté, pour rendre cultivable une terre boisée, en pratiquant défrichements, assolements (seigle, avoine, pommes de terre) puis jachères. Ils vivaient principalement des produits de la forêt et de la fagne (bois, charbon de bois, écorce du chêne, herbe, essart, tourbe, fruits, bruyère, gibier…). Ils ont extrait le fer du pays, l’ont travaillé sur le plateau d’abord (énergie, le vent), sur la Hoëgne et le Wayai ensuite. Au XVe siècle, il y avait 17 fonderies et 2 marteaux fonctionnaient le long du Wayai avec l’eau comme énergie. Le seul combustible nécessaire à cette industrie, c’était le charbon de bois. Bûcherons et charbonniers travaillaient dur ! En 1468, suite au coup manqué des 600 Franchimontois, Charles le Téméraire détruit tout le village et son industrie métallurgique. Catastrophe pour nos paysans… Mais tout renaîtra de ses cendres : chaumières, industrie, perron… XVIIe et XVIIIe siècles, c’est le déclin de notre métallurgie (minerai rare, exploitation peu rentable). L’eau des deux rivières fagnardes n’alimentera quasiment plus que les nombreux moulins à grains. Du XVIe au XVIIIe, Sart et Jalhay souffriront énormément du passage des troupes militaires étrangères, surtout autrichiennes et françaises. De grands incendies criminels ravageront le bourg :
1615, l’église et 42 maisons ! 1651, le Petit Sart et la grand-rue ! Seule la maison Lespire datant de 1616, a été épargnée et fait la fierté du village avec l’église et sa Tour forte, le perron, le vieux chêne, la fontaine, les vieilles fermes, la maison Bronfort, la maison du Maquis, le château du petit Sart. Sart : « Nos r’prindans rècène » Depuis 1976, le Comité Culturel de Sart-Jalhay organise les Fêtes des Vieux Métiers dans le village de Sart rendu piétonnier. Ce n’est pas une foire commerciale, mais bien une fête de l’authenticité. Gestes simples des gens de chez nous, musiques traditionnelles, restauration d’époque dans un cadre de qualité. Aujourd’hui, Sart (ancienne commune) compte 1860 habitants, plus qu’une vingtaine d’exploitations agricoles. Les ressources communales se situent notamment au niveau forestier et touristique. • Pour en savoir plus : www.tourismejalhaysart.be
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Randonnées de la Maison du Tourisme de Spa Hautes-Fagnes Ardennes PRO