20 km | 30 km-effort
Le toponyme « Bouillon » signifie « remous » (anc. franç. « boillon » = tourbillon dans un cours d’eau). Autre étymologie possible : « terre de la butte, de la bosse », désignant l’éminence rocheuse sur laquelle est bâti le château fort. Dans « Croquis de Belgique », Paul Verlaine donne une description toute personnelle de Bouillon : « Bouillon en entonnoir : la Semoy, noire sur son lit de cailloux bavards, ses truites qualifiables, vraiment de surnaturelles et son « château », son burg plutôt, taillé en plein granit parmi des bois sans fin, croirait-on, ses rampes rapides où dégringolaient, versant parfois, les malles-poste venant de Sedan (…)»1 Jusqu’à ses 18 ans, son père étant d’origine ardennaise (Ardenne belge), Verlaine passe en effet régulièrement ses étés chez sa tante à Paliseul. Il y sillonne la forêt ardennaise et ses sensations vont nourrir son inspiration : « Au pays de mon père il est des bois sans nombre, / Là les loups font parfois luire leurs yeux dans l’ombre / Et la myrtille est noire au pied du chêne vert… » (Paysages).
Le château de Bouillon a appartenu à Godefroi de Bouillon qui en avait hérité de son oncle. Il l’a revendu afin de financer son départ pour la première croisade vers la Terre Sainte. Occupant une position stratégique sur l’axe Reims - Liège - Aix-la- Chapelle, cette forteresse fut édifiée pour protéger le duché de Basse- Lotharingie. Le château fort, qui abrita jusqu’à 200 soldats, avait la réputation d’occuper une position inexpugnable sur son éperon rocheux, aussi l’ennemi préférait- il appliquer la technique du siège pour affamer les défenseurs, surtout en hiver. Mais, dans le château, on avait tout prévu. On disposait d’un accès à une source d’eau potable et les stocks de vivre étaient hissés le long d’une galerie de 30 mètres de profondeur.
Marche
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