Au bout de la rue du Bordon, on entre dans les bois communaux. Sur près de 3 kilomètres, vous traversez maintenant les anciens bois communaux de Spontin. On les appelait aussi jadis «bois d'Herbois». La première mention de ces bois apparaît dans un texte daté de 1311. C'est alors une possession du seigneur de Spontin mais, au sens du droit féodal, c'est déjà un bien «communal»: les manants du ban peuvent, sous certaines conditions, y mener pâturer leurs petits troupeaux et y ramasser du bois de chauffage. Peut-être est-ce là d'ailleurs l'origine du nom du lieu: «l'herbois» serait l'endroit où l'on faisait «herber» -en ancien français: pâturer- les bêtes du village. Les bois communaux de Spontin étaient, à l'époque des Archiducs Albert et Isabelle, parmi les plus grands bois communaux du Comté de Namur. C'est encore le cas à la fin du Régime Autrichien, à la veille de la Révolution.
Aujourd'hui propriétés de la Commune d'Yvoir, ils constituent un superbe espace vert, surplombant la vallée du Bocq. On y rencontre beaucoup moins de monde qu'au 14ème siècle. Comme la plupart des bois publics, ceux-ci sont gérés par la Division Nature et Forêt de la Région Wallonne.
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