Ce magnifique bâtiment du début du 18 e siècle rappelle le nom de Simon Sauveur qui ne le connut vraisemblablement pas.
Premier à comprendre l'intérêt des sources chaudes qui sourdaient dans une prairie dont il était locataire, Simon, vers 1676, aménage au même endroit deux ou trois petits bains, le tout sous une hutte d'argile en colombages. Il rencontre aussitôt un tel succès que celui-ci attire l'attention de son neveu, l'avocat Jean-Remy de Chestret, d'une famille aisée de Liège.
Or, si une autorisation lui a été accordée en 1696, il doit en contrepartie aménager des bains aux logements propres et commodes. Cette condition n'est pas remplie, Simon est expulsé et ses bains sont rasés en décembre 1713 sur ordre du Chapitre cathédral de Liège, laissant ainsi le terrain libre pour la constitution du premier Etablissement des Bains digne de ce nom.
Dès avant 1712, un riche brasseur de Beaufays, Laurent de Chession, a fait construire dans un lieu proche de la source du Gadot, des immeubles et des bains conditionnés pour accueillir "18 formes de lit".
En 1757, encore, ces bâtiments étaient en bon état et appartenaient à la famille Chession.
Des bains y étaient donnés au moyen de l'eau froide de la source du Gadot, les futures Belles Fontaines, qui avait été captée et était chauffée à l'usage des baigneurs.
Faute de pouvoir prendre corps sur un souvenir tangible de Simon Sauveur, la légende a fait abusivement des bains de Chession l'endroit où ont été donnés les premiers bains de Chaudfontaine.
En 1968-1969, la Maison Sauveur est restaurée en style Renaissance mosane.
Au rez-de-chaussée, une fresque de Marcelle Bernard-Cornil rappelle Chaudfontaine au 17 e siècle.
Source : Chaudfontaine.be
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