Venant de Belvaux, après avoir quitté la route de Resteigne et traversé une partie de la réserve forestières des Pairées Amont, on oblique vers le nord, en direction d’un massif qui domine le plateau des Pairées au sud et la petite vallée qui relie Aufe à Belvaux au nord.
Localisé en Calestienne, le site correspond à un bombement de calcaires et schistes frasniens s'étirant d'ouest en est sur environ 1,5 km, entre les villages d'Auffe et de Belvaux. Il comprend un vaste ensemble de près de 100 ha incluant la réserve forestière des Gaudrées, le bois de Niau et le Petit Niau. Le bois Niau, situé au nord et en forte pente orientée au nord, est établi sur des schistes frasniens. Le bois des Gaudrées occupe plutôt le plateau supérieur constitué de calcaires frasniens. Les deux massifs sont séparés par une falaise abrupte (Saintenoy-Simon, 1999). Le plateau des Gaudrées est en pente vers le sud-est, constitué de calcaires Frasniens interstratifiés de calcschistes, présente des sols bruns calcaires et bruns eutrophes.
La réserve forestière des Gaudrées est constituée principalement de vieux taillis calcicoles à Quercus robur, Q. petraea, Acer campestre, A. pseudoplatanus, Carpinus betulus, Fagus sylvatica, Fraxinus excelsior, Cornus mas, Viburnum lantana, Sorbus torminalis, S. aria. Le sous-bois comprend Primula veris, Carex digitata, Orchis mascula, Cephalanthera damasonium ; ce vieux taillis a été exploité en 1940 dans la partie nord et en 1960 dans la partie sud. Le reste de la réserve comprend des futaies de Fagus sylvatica avec présence de Galium sylvaticum et Ornithogalum pyrenaicum.
Localement se maintiennent des pelouses calcicoles mésophiles ainsi que des fragments de pelouse xérophile à Sesleria caerulea, Globularia bisnagarica, ...
Le Bois Niau abrite quant à lui une hêtraie mésotrophe à Carex flacca avec mélange d'espèces calcicoles, mésophiles et acidophiles, notamment Sorbus aria, S. torminalis, Cornus mas, Daphne mezereum, etc.; une hêtraie neutrophile à mélique et ail des ours (Melico-Fagetum allietosum) sous forme d'ilôts inclus dans le peuplement précédent; une érablière-tilliaie à Tilia platyphyllos, Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, Fagus sylvatica, Ulmus glabra, Asplenium scolopendrium, etc.; une chênaie-charmaie à Primula veris avec entre autre Cornus mas, Sorbus aria, Carex flacca et digitata, Orchis mascula, Neottia nidus-avis, Cephalanthera damasonium ainsi que des milliers de Narcissus pseudonarcissus; des fragments de pelouse calcicole à Sesleria caerulea et Globularia bisnagarica.
Au sud du bois des Gaudrées, on trouve «la source des rêveries», comme l’avait baptisée Edmond d’Hoffschmidt (voir à la source)
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