La Thiérache s’étend au sud d’une ligne partant de Momignies et se dirige vers Monceau, Villers-La-Tour, le sud de Chimay, Baileux et le sud de Couvin. Les altitudes les plus élevées
se situent à la Trappe (328 m) et à Rièzes (342 m). Les bois de Seloignes formant la crête de partage des eaux, séparent le bassin de la Meuse du bassin de la Seine. Le sud de la
Thiérache se draine donc vers l’Oise et ses affluents.
Il ne faut en aucun cas appliquer le nom de Thiérache en Entre-Sambre-et-Meuse méridionale au-delà de Couvin (où le talus ardennais se marque très bien), et certainement
pas à la localité d’Oignies-en-Thiérache (direction Nismes) qui se trouve en fait dans une clairière de défrichement ardennaise. Le nom est d’origine historique et linguistique mais ne correspond pas à la localisation du village.
C’est au néolithique final que l’homme apparaît dans les forêts de Thiérache. Il y abat des arbres à l’aide de haches en silex. De nombreux exemplaires de ces haches ont été
découverts dans les vallées de l’Oise et de la Wartoise, de même que des couteaux, racloirs, lames, burins, grattoirs, pointes de flèches …
La découverte la plus importante de la région est certainement celle de l’indicateur routier découvert à proximité de la chapelle de la Rouillie en 1947, à la limite des communes de Momignies et de Macquenoise. On a découvert également à Macon (direction Momignies), le trésor monétaire le plus important mis au jour en Belgique, du moins par sa quantité : 43.433 pièces d’argent trouvées en 1835 dans un pot en terre cuite, à une profondeur de 4 à 5 pieds. Un balnéum (ou établissement de bains) a également été mis au jour à Macquenoise.
C’est au village de Rièzes, à 2 km de l’Abbaye de Scourmont, qu’est né Arthur Masson (1896). Il restera un des plus grands écrivains wallons,auteur d’une trentaine de livres,
dont la célèbre série consacrée au personnage de Toine Culot (Toine Culot, obèse ardennais; Toine maïeur de Trignolles; Toine dans la tourmente …). Il quittera Rièzes à l’âge de 7 ans avant de revenir à Chimay pour faire ses humanités,et peu avant son service militaire pour enseigner à l’Athénée Royal.Un parcours-spectacle lui est consacré à Treignes (direction Couvin-Nismes).
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