Depuis la rue Lagrange, son côté gauche a été remodelé par l'urbanisme haussmannien, qui l'a élargie, sauf au niveau du no 9, où l'immeuble n'a pas bougé. Sur le côté droit, en revanche, et jusqu’à la rue Domat, le foncier est resté identique à celui du Moyen Âge : parcelles petites et allongées. Certains immeubles voisins dans la rue Galande ont même gardé les toits en pignon de la période médiévale. L’autre extrémité de la rue des Anglais vers l’ancienne rue des Noyers a été détruite pour réaliser la percée du boulevard Saint-Germain.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire:
No 4 : emplacement de l'ancien cabaret du Père Lunette, tant célébré par les écrivains de la fin du xixe siècle. Aujourd’hui la boutique possède encore quelques peintures murales de l’ancien bistrot, inscrites comme monuments historiques.
No 5 : ici s’élevait la maison de ville (aujourd’hui disparue) de l’abbaye de Pontigny, abbaye cistercienne de Bourgogne.
No 6 : maison à l’enseigne du « Chapeau rouge » construite au début du xviie siècle.
No 8 : dans les années 1970, l'actuel Club Z a abrité la première boîte gay de Paris[réf. nécessaire], sur le modèle des boîtes californiennes. Cette boîte de nuit a appartenu notamment à Emmanuelle Béart.
En 1977, au sous-sol de ce bar, le Manhattan, qui abrite une backroom, a lieu une descente de police où des hommes ayant entre eux des relations sexuelles sont interpellés pour outrage public. Le procès qui se déroule l'année suivante est une première puisque les prévenus, fait inédit, refusent de faire acte de contrition. Dans un contexte de libération des mœurs, ils bénéficient du soutien d'intellectuels et d'artistes (Michel Foucault, Gilles Deleuze, Guy Hocquenghem ou encore Marguerite Duras), qui signent un texte, et l'évènement participe à médiatiser les discriminations légales existant entre homosexuels et hétérosexuels
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