Le Waux-Hall est un grand bâtiment en briques peintes en rose clair, précédé d’une cour d’honneur bordée d’une belle grille en fer forgé. Œuvre de l’architecte liégeois Jacques-Barthélemy Renoz, il a
été construit de 1769 à 1771 pour abriter un casino et une grande salle de bal à l’étage. Cette salle de bal est éclairée par les grandes fenêtres cintrées percées à l’étage du bâtiment central.
Les anciens bâtiments en briques étaient toujours peints. Pas uniquement pour les embellir mais surtout pour les protéger. Les briques étaient autrefois cuites de façon artisanale. Elles étaient donc
parfois poreuses, perméables à la pluie. Pour les rendre plus résistantes à l’humidité, elles étaient peintes ou enduites. Dans cette seconde moitié du 18e siècle, la mode était aux teintes pastel : blanc cassé, beige, jaune très pâle, vert clair (vert tilleul), gris perle.
Question 10. Et toi, quelle couleur parmi elles choisirais-tu ?
La palette chromatique des bâtiments a évolué au fils des siècles. De manière générale, jusqu’au début du 18e siècle, la gamme des teintes qui recouvraient les façades s’étendait du rouge-brun sombre au rouge orangé, les argiles locales et les oxydes de plomb constituant la matière première colorante.
Petit à petit, sous l’influence de la mode et des courants classiques et néo-classiques, le rouge est abandonné au profit des teintes pastel, appréciées durant la seconde moitié du 18e siècle, puis du blanc, symbole de pureté et de propreté. S’opposant à l’uniformisation générale parfois imposée du
blanc, une nouvelle esthétique fait son apparition au 19e siècle : l’éclectisme. La combinaison de matériaux différents et de teintes variées est mise à l’honneur. S’ensuivra la mode du décapage des façades, causant la disparition des témoins de teintes anciennes mais provoquant aussi des dommages parfois irréversibles aux parements de briques dont la protection disparaissait.
On retrouve de grandes fenêtres cintrées, caractéristiques de la seconde moitié du 18e siècle, qui éclairent la salle de bal. Il s’agit ici d’un bâtiment prestigieux, richement décoré. La clé du cintre (claveau au milieu de l’arc) de chacune de ces baies est sculptée. Elle porte des mascarons, (figures fantastiques) alternativement masculin et féminin.
Afin d’éviter de tomber en se penchant par les fenêtres, celles-ci sont dotées chacune d’un petit garde-corps en fer forgé, appelé accoudoir.
Traverser le jardin du Waux-Hall en longeant la grille côté gauche. Les habitants du quartier y ont aménagé un petit jardin d’herbes aromatiques et de plantes potagères et y ont fait pousser des fleurs. Empruntez ensuite la seconde rue à droite, l’avenue Antoine Pottier.
REPONSE
10. Réponse au choix parmi les teintes pastelles proposées
Marche
Randonnées de la Maison du Tourisme de Spa Hautes-Fagnes Ardennes PRO