Autrefois, lorsque nous n'avions que nos pieds pour nous déplacer, il était d'usage de relier Barse à Grand-Marchin par le chemin le plus court qui traversait le bois de Séchamp alors bien plus vaste qu'aujourd'hui. Or, il y rodait des loups et des brigands. L'histoire raconte qu'un homme valeureux et bienveillant, vivant dans une hutte avec ses deux chiens-loups acceptait, contre quelques pièces, d'accompagner les voyageurs dans leur traversée du bois. Visiblement pieu, ce gardien aurait érigé une première croix en bois au départ du chemin, qu'on orna plus tard d'une vierge. Celle-ci fut remplacée par la famille Lawalrée après avoir été vandalisée, puis abritée sous la chapelle actuelle, construite par les bons soins de l'abbé Bossy. Manloup désigne donc cet homme aux loups qui autrefois veillait les promeneurs. Le recours au mot man renvoie au vocable wallon qui désignait un individu de manière péjorative.
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