Belleville est rattaché à Paris en 1860. Faubourg parisien typique, il fait preuve, au moment de la Commune de Paris dix ans plus tard, d’une résistance hors pair.
Dans l’entre-deux-guerres, les premiers immigrants s’installent, Arméniens, Grecs et Juifs polonais, qui contribuent au développement de l’artisanat, déjà présent et en particulier celui du cuir.
L’implantation des commerces juifs, et leur visibilité, confère à Belleville son identité de “quartier juif”, avec une intense vie communautaire yiddish. On oppose souvent Belleville, centre politique principal des immigrés juifs de gauche, au Marais, quartier davantage tourné vers les pratiques religieuses.
La vie dans le Belleville de l’entre-deux-guerres, ce sont aussi les cafés et les rues peuplées d’hommes à casquette, qui discourent en yiddish. En effet, cette population pauvre vit dans des logements exigus, ce qui explique l’animation des rues.
Pendant la guerre, la communauté juive de Belleville est frappée de plein fouet par les rafles et les déportations, dès 1941.
La première date du 14 mai 1941, elles touchent les Juifs polonais tchécoslovaques, et ex-autrichiens qui sont convoqués par “des billets verts” ; la deuxième a lieu pour l’essentiel le 20 août 1941 ; le XIème arrondissement est bloqué dès 5h30 du matin et sont arrêtés tous les Juifs français et étrangers. Les nombreux Juifs étrangers sont les premiers visés par la rafle du Vel’ d’Hiv de juillet 1942 et les suivantes.
En 1944, la communauté juive sort exsangue de l’Occupation : plus de 4 000 femmes, enfants et vieillard et plus de cent enfants des rues ont été déportés
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