L’église de Waha.
Le tilleul, qui semble protéger l’église, aurait entre deux et quatre siècles. Sa circonférence est d’environ cinq mètres. Il est considéré comme « arbre remarquable » par la Région wallonne.
L’identité du Maître de Waha reste un mystère, cinq siècles après son passage dans la région de Marche-en-Famenne. Pas d’archives à son sujet, pas le début d’un portrait. Il aurait eu un petit
côté « anticonformiste » et un caractère bien trempé. Son œuvre lui a cependant survécu. Elle a retenu l’attention, au point qu’il a été décidé de baptiser son auteur «Maître de Waha ». Une certitude : au début du 16e siècle, il entretenait un lien particulier avec le village. Il a façonné dans le bois plusieurs statues pour des commanditaires religieux du coin et, particulièrement, l’église
Saint-Étienne. L’une de ses œuvres les plus en vue est le calvaire, avec le Christ en croix et, à ses pieds, Marie et saint Jean. Au total, cinquante œuvres – pour la plupart, des retables – de ce
témoin du style gothique tardif ont été conservées. Il innovait, en mettant de l’expression dans ses statues. Qui se cachait donc derrière cet homme ? L’énigme ne sera sans doute jamais percée.
C’est peut-être mieux ainsi. Laissons l’imagination redessiner le Maitre.
Les vitraux de Folon, au nombre de six, sont posés dans les nefs latérales. Il faut s‘arrêter sur chacun d’entre eux. S’assoir ensuite au milieu de l’église. L’intérieur bleuit, rougit et jaunit, au fil des heures de la journée et de la course du soleil. Un cache-cache d’ombres, de lumières et de couleurs dont se parent les murs blancs. En hauteur, dix autres vitraux achèvent d’illuminer l’intérieur. Et sur fond de bleu océan, des oiseaux colorés tournoient pour l‘éternité dans le
ciel de la Famenne. Les ateliers Loire, à Lèves près de Chartres, ont été choisis pour réaliser techniquement les vitraux. Ceux-ci ont été installés en juin 2004 et en octobre 2005.
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