Entrez par la petite portes sur votre gauche dans l'ancien lavoir.
Le lavoir construit en 1852, a été redécouvert en 1999 puis nettoyé et remis en état par la commune. Il se compose de quatre bassins et d'une pompe à eau. Il est alimenté par une source dont l'eau est acheminée par un petit canal.
Le bassin en amont était réservé au rinçage, le second à la bugée (lessive). Les bassins possèdent des bords inclinés qui permettaient aux lavandières de laver le linge à genoux. Les eaux sales s'écoulaient vers le troisième bassin, séparé du lavoir par un muret, puis se déversaient dans le quatrième bassin.
Ce dernier est long et assez profond. De part sa profondeur et l'absence de pans inclinés, il ne devait pas être destiné à la lessive.
Pour certains, il s'agirait d'un bassin à rouir le lin. L'étymologie de Lignières, provenant du latin linaria (champ de lin), atteste que la culture du lin était importante dans le secteur et qu'elle était déjà pratiquée au Moyen Age. Cette plante fibreuse sert à confectionner le tissu même du nom. Pour extraire la matière textile contenue dans la tige de lin, on le fait rouir: les tiges attachés en bottes étaient alors plongées dans l'eau durant une semaine environ. Sous l'action des bactéries, l'écorce pourrit et libère la fibre textile, produisant une odeur nauséabonde. Si ce bassin servait effectivement au rouissage du lin, sa proximité avec les habitations du bourg devait causer d'importantes nuisances olfactives.
Une seconde hypothèse envisage le bassin plutôt comme un vivier à poissons, en effet l'eau qui provenait de la source et du Collinaud (petit affluent du Né qui arrose la commune), était constamment renouvelée et pouvait donc convenir à cet élevage. Par ailleurs, dans une dépendance du château, un bassin similaire était effectivement utilisé comme vivier.
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