Cette appellation serait due au bruit particulièrement macabre que le Christ, mal attaché sur sa croix ou simplement vétuste, faisait par grand vent. C'est actuellement l'explication la plus répandue.
On peut comparer ce bruit au «Bon Dieu de Saint-Flour» en France qui faisait «ouh ouh» lorsque le vent s'y engouffrait...
La chapelle a vraisemblablement été reconstruite en 1855. Elle comporte aujourd'hui encore ce qu'on appelle une chambre, c'est-à-dire un espace réduit susceptible d'accueillir quelques personnes. Elle est toutefois trop petite pour la célébration d'une messe.
Jadis, de nombreux pèlerins passaient par la chapelle du Bon Dieu qui croque. La plupart s'arrêtaient quelques centaines de mètres plus loin à l'«Auberge d'Eve» que fréquentait assidument le Seigneur de Baudémont. Des archives datant de 1665 font d'ailleurs état d'une violente altercation qui s'y était déroulée et au cours de laquelle un homme avait été tué. Par la suite, cet établissement était devenu un relai pour diligences.
Une nuit d'hiver glaciale. Un violent orage. D'impressionnantes bourrasques de vent. Et le décor est planté pour donner naissance à une légende. C'est en effet dans de telles conditions qu'un cordonnier nivellois et sa famille s'étaient réfugiés, pendant la guerre 14-18, dans la petite chapelle située à la croisée des chemins menant vers Ittre, Nivelles, Bois-Seigneur-Isaac et Halle.
A cette époque, cette petite chapelle était fort délabrée et le cordonnier s'était promis de la remettre à neuf si sa famille et lui survivaient à l'orage.Rentré sain et sauf, il a tenu sa promesse et l'a complètement rénovée. «Reconnaissance au Christ miraculeux Bon Dieu qui croque» peut-on y lire depuis.
Cette histoire n'est pas la première. Beaucoup de pèlerins et de voyageurs s'étaient abrités dans la chapelle depuis sa construction au XVI e ou XVII e siècle.
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