Les moulins de Rebecq, dits d'Arenberg
L'existence d'une meunerie sur le site actuel des moulins commmunément appelés d'Arenberg remonte à la nuit des temps. les premières traces d'un monlin à Rebecq se trouvent dans un compte de la Maison princière d'Enghien de 1347. Ce moulin appartenait à cette famille qui en possédait les droits de banalité. Ce moulin fonctionnait avec deux couples de meule et ne moulait essentiellement que le seigle et le méteil.
Tous les six ans, il s'organisait une criée ou "prisée" destinée à remettre en jeu le bail locatif. Une évaluation de l'état des installations était alors diligentée par un charpentier et un maréchal-ferrant patentés qui estimaient tant les améliorations faites par le bailleur sortant que l'usure et/ou les dégâts occasionnés par ce dernier au cours de sa location. Le montant de la rente était alors fixé et la criée pouvait alors se faire. En général, le meunier sortant ou un membre de sa famille, s'il était décédé entretemps, soumissionnait pour poursuivre la location.
En 1756, un nommé Jean-François Wyvekens se porta candidat à l'occupation du moulin, que le précédent locataire quittait définitivement. Il remporta la criée et proposa au duc d'Arenberg de construire un moulin jumeau sur le côté opposé de la rivière. Le duc accepta, il payerait pour la construction du bâtiment, et la machinerie, ainsi que toute la vantellerie (les vannes) seraient à charge du nouveau meunier.
La descendance de Jean-François Wyvekens entretint les moulins pendant plus d'un siècle. Pendant leur exercice, les moulins de Rebecq acquirent une telle notoriété pour la farine qu'on y produisait que l'on venait de loin pour y moudre son grain. C'est ainsi que le grand-père du Père Damien, venait régulièrement à Rebecq avec ses céréales à faire moudre.
Le grand moulin fut détruit par un incendie en 1853. Sa reconstruction dura cinq années au cours desquelles, les héritiers Wyvekens fonctionnairent avec seulement le petit moulin qui produisait de la farine de froment, grâce aux quatre couples de meules qui y avaient été montées par Jean-François, en 1756.
En 1868, le duc d'Arenberg régnant ayant perdu ses privilèges féodaux depuis la Révolution Française, se défit de ses moulins et les vendit au fermier voisin, Valentin-Joseph Minne, qui y mit son fils Léon-Désiré.
Celui-ci les fit fonctionner en améliorant peu à peu les installations et en construisant une cour et des écuries au petit moulin.
Les moulins de Rebecq furent repris par le beau-fils de Léon-Désiré Minne, Léon Lejour. Il perfectionna l'installation du petit moulin en y remplaçant en 1925, la roue hydraulique en bois par la turbine du moulin de Quenast qui avait été détruit par un incendie en 1910 et qui n'avait pas été reconstruit.
Il installa également en 1915, une machine à vapeur au grand moulin afin d'y produire de la soie artificielle. Mais cette fabrication ne remporta pas le succès escompté et on y fabriqua dès lors, et jusqu'à la cessassion des activités meunières, de l'alimentation pour bétail.
Il décède en 1943. Son épouse, Marie Lejour-Minne continuera à faire fonctionner les moulins, grâce à la présence du personnel qualifié qui y travaillait. A son décès, en 1956, les moulins furent vendus à Joseph André, le dernier meunier qui poursuivit la meunerie jusqu'en 1973. La commune de Rebecq rachètera l'ensemble du site afin de le consacrer au tourisme.
Source: Le Rewisbique (Cercle d’Histoire et de Généalogie de Rebecq)
http://www.rewisbique.eu/
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