... En cours de restauration ...
Jeux d’enfants, petit granit.
Dépôt de la famille de l’artiste.
Formé par Oscar Jespers à La Cambre, Michel Smolders a collaboré à la création de l’Ecole du 75 à Bruxelles (où il fut enseignant), ainsi qu’au Symposium de sculpture des Avins en Condroz (où il s’est installé en 1978).
Michel Smolders taille surtout la pierre, mais réalise aussi des bois, des bronzes, des dessins, des eaux-fortes. Ses œuvres monumentales figurent dans différentes collections publiques ou privées (e.a. au Musée en Plein Air du Sart-Tilman à l’ULg). Il a également réalisé des œuvres d’inspiration religieuse dont plusieurs Vierges à l’enfant (église Saint-Pierre à Huy) et des maîtres-autels (cathédrale Saint-Michel et Gudule de Bruxelles).
A propos du travail de Michel Smolders, Luc Navet écrit, dans le catalogue de la rétrospective organisée par la Province de Liège en 2012 : « Michel Smolders fait partie de cette famille d’artistes qui entrent en relation avec la pierre, ressentant une émotion qu’il inscrit peu à peu dans la matière. Il semble ne pas avoir fait de choix entre abstraction et figuration. (…) Il semble essentiellement préoccupé par la recherche d’une sculpture où la trace de l’outil imprime une écriture structurée par un rythme. On ressent dans son travail les facultés d’entrer dans un état méditatif et d’emprunter un chemin qui le conduit à sa propre intériorité. »
A propos de la sculpture mise en dépôt à Marchin, Olivier Smolders, fils du sculpteur, écrit :
« Promeneur, n’hésite pas à ralentir le pas, à faire le tour de cette pierre qui semble posée là depuis toujours. Elle est le fruit d’une lente maturation de la nature, depuis ces temps lointains où notre région était entièrement recouverte par la mer. Son cœur immobile est hanté par des forêts de
crinoïdes, ces minuscules animaux dont les fossiles émaillent d’éclats blancs le petit granit. Sa taille ensuite, sous les coups mesurés du sculpteur, en a redistribué les volumes, redessiné les surfaces, esquissé des histoires secrètes. Extraire la vie d’une pierre, par une observation lente et attentive de ce qu’elle offre ou refuse aux coups des ciseaux, c’est prendre la mesure du temps, s’inscrire dans une communion avec ce qui est, au-delà des péripéties de la vie quotidienne. Ceci n’empêche pas, que du contraire, d’y deviner des rires et des jeux d’enfants. »
Marche
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