Trois logogrammes, plaques émaillées.
Œuvres installées sur le chemin entre le Centre culturel et l’église de Grand-Marchin.
Poète, cofondateur en 1947 du groupe « surréaliste révolutionnaire » de Belgique et, en 1948, de Cobra (Copenhague, Bruxelles, Amsterdam), ce « mouvement toujours en
mouvement », réunissant des peintres, des écrivains, des photographes, des musiciens, des ethnologues, des sculpteurs, … dont le but est de rendre à l’art son premier sens de vie, de rendre à la vie son sens premier d’art », Christian Dotremont est le créateur des logogrammes (dès 1962).
Un logogramme est un manuscrit de premier jet ; le texte, non préétabli, est tracé avec une extrême spontanéité, sans souci des proportions, de la régularité ordinaires, les lettres s’agglomérant, se distendant, et donc sans souci de lisibilité ; mais le texte est, après coup, retracé, sous le logogramme, en très petites lettres lisibles, calligraphiques. Il s’agit de faire jouer aussi réciproquement que possible, bien davantage que dans l’écriture créatrice habituelle, l’imagination poétique, prosaïque, verbale, et l’imagination graphique, matérielle.
Avec l’accord de Guy Dotremont, frère de l’artiste, nous avons fait reproduire à l’identique, par l’Emaillerie Belge, ces trois logogrammes :
fais semblant de dormir et je rêverai, 1971 (collection Banque Nationale de Belgique)
L’heure végète. La journée rampe. La semaine piétine. Le mois volette. L’année fuit. La décennie organise. Le siècle plane. L’instant vibre., 1977 (collection privée)
J’ai été. Heureux. A Helsingør (Elseneur). Je suis heureux d’avoir été heureux. Avec Gloria heureuse. Qui porte un nom plus intime et surtout la responsabilité. De mon bonheur aujourd’hui démoniaque. Mêlé de la plus grande absence qu’elle ait créée., 1978 (collection privée)
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