Une chapelle déplacée
La lèpre, terrible maladie incurable et fléau de l'humanité pendant plusieurs siècles, entrainait la mise au ban de la société des malades. Une léproserie ou maladrerie destinée à les accueillir est créée en dehors du bourg au lieudit La Madeleine (à proximité du centre de secours) près du chemin de la Varenne.
Une chapelle y sera construite, consacrée sous le vocable de sainte Marie-Madeleine. Sa date d'édification ne nous est pas connue. Sa première mention est datée de 1336. Supprimée en 1696 par ordre de Louis XIV, elle est rattachée à l'hôtel-Dieu. Celle-ci, n'est guère plus utilisée que le jour de la Sainte Marie-Madeleine par des pèlerins. A la fin de la période révolutionnaire, le bâtiment est en très mauvais état par manque d'entretien.
Souhaitant un édifice de culte plus proche du centre ville, les paroissiens proposent de transplanter la chapelle de la Madeleine. La commune concède l'emplacement du marché aux chevaux et la commission d'administration de l'hospice de Courville, propriétaire du bâtiment, donne son accord le 2 Frimaire An 14 (23 novembre 1805). Le coût des travaux étant à la charge des habitants, une souscription est ouverte, abondée par la commune. Le culte y est célébré chaque jour, l'église Saint Pierre étant réservée à la messe dominicale et aux cérémonies.
Désaffectée après la construction de la chapelle du Sacré-Coeur, rue de l'Arsenal, elle abritera pendant de nombreuses années l'école municipale de musique. Elle est aujourd'hui, la salle des mariages et de réunion du conseil municipal.
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