En ce lieu, le 14 février 1911 s'est produit une catastrophe ferroviaire sans précédent.
A 6h30 du soir, après la tombée de la nuit, le train rapide 513 - Paris - Rennes - arrive en gare de Courville avec 6 minutes de retard.
Le train régulier de marchandise 3228 venant du Mans et se dirigeant vers Chartres, doit, comme à l'habitude, se garer sur la voie de garage montante afin de laisser passer l'omnibus 516 - Guingamp - Paris - plus rapide que lui. Celle-ci, occupée par un autre train de marchandise ayant 4 heures et demi de retard, l'oblige à se garer sur la voie descendante et donc à traverser la deuxième voie. Cinq fourgons de marchandises se trouve encore sur la voie principale au moment où le rapide arrive à la vitesse de 86 Km/h.
La collision est inévitable. Un énorme bruit et un choc comparé à un tremblement de terre sont perçus jusqu'à l'autre bout de la ville. La collision d'une extrême violence entraine l'enchevêtrement des quatre voitures de tête du rapide avec les fourgons de marchandises. Un chaos indescriptible barre les deux voies. La locomotive de type Pacific s'est couchée sur le flanc, le chauffeur et le mécanicien sont miraculeusement indemnes. Mais un incendie causé par l'explosion de la réserve de gaz du wagon restaurant embrase les wagons. Au même moment un train omnibus ayant embarqué ses voyageurs quitte la gare. La présence d'esprit du chauffeur lui permet d'arrêter son convoi à la dernière extrémité évitant un sur-accident.
Malgré la célérité des secours, 12 personnes perdront la vie dans cette collision. Ce dramatique accident marquera les esprits par la présence, parmi les victimes, d'un couple de jeunes mariés et de plusieurs membres de leurs familles originaires de la région de Sablé (Sarthe).
Cette catastrophe faisant suite à de nombreuse autres, entrainera une prise de conscience des dirigeants politiques de l'époque. Une série de réformes organisationnelles et d'ordre technique seront prises.
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