Un château maintes fois détruit, maintes fois reconstruit.
Position stratégique, formant limite entre les comtés de Chartres et du Perche, un premier château, possession d'un seigneur vassal du comte de Chartres dont aucun témoignage ne nous est parvenu est construit sur le modèle des châteaux à motte.
Très certainement reconstruit en pierre dans la deuxième moitié du XIe siècle par Yves de Courville, il garde le même principe, après rehaussement de la motte castrale.
Le donjon de forme carrée, renforcé de contreforts était entouré d'une chemise de muraille.
La guerre de Cent Ans (1337-1453) amènera la ruine de celui-ci. En 1417 les anglais assiègent la forteresse, le prennent et la démolissent. Le Bâtard d'Orléans, compagnon de Jeanne d'Arc, les chasse en 1433. La seigneurie est redonnée aux enfants d'Yves de Vieux-Pont, celui-ci ayant été tué à la tragique bataille d'Azincourt.
Les guerres de religions qui allaient s’étaler de 1562 à 1598, date de l’Édit de Nantes, ruinèrent la région. Courville ayant épousé le parti de la Ligue en 1589, fut prise par Henry IV et pillée par ses troupes. Reprise en 1590 par les ligueurs, la ville retombe rapidement aux mains du roi, à l'exception du château où les ligueurs chartrains s'étaient retranchés.
C'est un domaine en mauvais état que Théodore de LIgneris, Seigneur des lieux, repris par la force.
Aujourd'hui ne reste de cette époque que la tour et son cachot (à votre gauche), les douves et la motte.
Cette tour de défense modifiée en pigeonnier au XVIIIe siècle est le témoin le plus ancien de cette époque.
Admirez derrière vous le point de vue qui s'étend au delà de la vallée de l'Eure rappelant s'il en faut la position stratégique du lieu.
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