Monument incontournable de nos communes, ce cénotaphe permet le recueillement et le rassemblement autour du souvenir de ceux qui ne sont pas revenu dans la commune qui les a vu naitre et grandir. Les désastreux combats de 1914 et 1915 ont vu la disparition de 21 Courvillois. Émus par cette hécatombe, le conseil municipal, réuni le 26 avril 1916, projette d'ériger un "Monument du souvenir" pour les courvillois morts pour la patrie. Le projet restera un vœu pieux durant le conflit.
La paix revenue, les soldats rentrés, la période de recueillement et de mémoire est venue. Le 8 juillet 1919, le conseil municipal valide son édification. Deux projets sont dressés par Mr Henri Guittet architecte à Chartres. La commune soutient le projet en le subventionnant. Un comité pour l'édification du monument est créé le 23 juillet 1919. Celui-ci lance deux souscriptions qui permettent de poser la première pierre le 20 juin 1920. Un parchemin portant les noms des souscripteurs est scellé par Monsieur François Gastambide, maire de Courville-sur-Eure.
L'inauguration a lieu le 8 mai 1921, jour de la fête de Jeanne d'Arc. Il faudra attendre 1922 pour que les patronymes des 63 courvillois, morts pour la patrie, y soient inscrits après l'ouverture d'un registre en mairie laissant le libre choix aux familles d'inscrire le nom de leur être cher.
Une statue couronnait à l'origine le monument. Réalisée en fonte de fer bronzée, celle-ci représentait un Poilu victorieux foulant de son pied l'Aigle allemand à terre.
Fabriquée en série par la fonderie du Val-d'Osne (Haute Marne) elle est l’œuvre du sculpteur Charles-Henri Pourquet (1877-1943).
Le 16 juin 1940, les troupes allemandes occupent notre ville. Peu de temps après, celles-ci déposent la statue. L'officier en charge de l'opération se justifie en ces termes: " Je ne pouvais donner l'autorisation de laisser piétiner l'Aigle sui blesse l'honneur du soldat allemand". Une urne en pierre sera déposée à sa place en 1954.
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