En face de vous, sur la rive droite de l’Ourthe orientale, un déboisement réalisé dans le cadre du projet life « Restauration des habitats de la loutre » :
Jusqu’au début du 20e siècle, la loutre était répandue dans la quasi-totalité de l’Europe, et notamment dans toute le Belgique. De par la valeur marchande de sa fourrure et sa mauvaise réputation de prédateur concurrent, la loutre va être inlassablement traquée jusque dans les années 70, ce qui amenuisa sévèrement les effectifs de l’espèce jusqu’à la menacer localement d’extinction. En Belgique, on ne compte désormais plus que quelques dizaines d’individus éparpillés sur les réseaux hydrographiques de l’Ourthe, de l’Our et de la Sûre. Mais aujourd’hui, grâce au statut de protection intégrale de l’espèce, on observe une recolonisation naturelle vers l’est, depuis le Massif central (F), et vers l’ouest, depuis l’est de l’Allemagne. La Belgique et le Luxembourg constituent dès lors un maillon essentiel dans le maintien de la loutre. Des programmes d’actions ont pu ainsi être élaborés et mis en oeuvre afin d’améliorer la qualité de l’eau, d’assurer un suivi continu des effectifs, d’augmenter les possibilités de contact entre les populations, de lever les obstacles à la circulation de l’espèce et de restaurer les habitats potentiels. Le parc naturel des Deux Ourthes s’est donc attelé à protéger et rétablir les berges et les forêts rivulaires, à convertir les fonds de vallées enrésinées, à restaurer des abris diurnes et de reproduction de l’espèce, à augmenter la productivité piscicole, …
Programme d’envergure, le projet « LIFE Loutre » a également permis de sauvegarder un grand nombre d’espèces rares ou en régression liées au milieu aquatique et aux zones humides.
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