Extrait du journal du Commandant PERRIN.
Le 4 et 5 septembre, calme complet sur la plaine de parachutage. Cependant, les agents de liaison signalent au P.C. que la ferme Quiévrain à Tahier vient d'être occupée par environ 80 S.S. de la division Adolf Hitler, se repliant de Dinant sur Liège, un autre groupe occupe le château de Bagatelle; cela ressemble vraiment à un encerclement. Le P.C. alerte immédiatement les 3 sections, mais il défend de tirer si l'on n'est pas attaqué. On attend d'une heure à l'autre un parachutage et le P.C. ne peut le compromettre à aucun prix.
Le 6 septembre 1944. Les SS attaquent les bois de Bagatelle, à proximité de la plaine de parachutage, le peloton de la plaine qui ne compte que quelques hommes de service à ce moment, est obligé de se replier à l'intérieur du bois où l'ennemi n'ose plus le poursuivre.
A 20 heures, annonce d'un parachutage massif. Deux pelotons occupent la plaine à partir de 22 heures.
Une véritable pluie diluvienne s'abat sur les hommes qui sont trempés jusqu'aux os. Vers une heure, parachutage, les hommes sont exténués de fatigue. Les équipes de chargement transportent avec mille difficultés le matériel dans un terrain détrempé par l'orage. Ils ont de la boue jusqu'aux genoux.
Vers 3 heures, deuxième parachutage, sous la pluie battante, les hommes continuent leur travail harassant. A 4 heures, le jour se lève à peine, les S.S. attaquent la plaine de deux côtés à la fois, se dissimulant à la lisière des bois. Attaques par armes automatiques un feu très nourri en direction du matériel parachuté. Les hommes surpris par une attaque aussi brusquée, fatigués par une nuit harassante et craignant de blesser leurs camarades occupés au transport dans la plaine, sont obligés de se replier. La compagnie perd un soldat (Nokin).
Marche
Randonnées au cœur du Condroz (Modave-Marchin-Clavier-Tinlot)