La rue Saint-Paul est une des premières et principales rues du Vieux-Montréal.
Parallèle à la rue Notre-Dame (d'orientation est-ouest), elle est toutefois plus étroite et suit le contour du fleuve Saint-Laurent. Elle s'étend de la rue Montfort à l'ouest vers la rue Berri à l'est, et est séparée en deux par le boulevard Saint-Laurent.
Le Séminaire de Saint-Sulpice crée officiellement la rue Saint-Paul en 1673 selon un plan d’ensemble fait par Dollier de Casson en 1672, en utilisant le chemin qui bordait déjà la lisière nord de la commune. Nommée Saint-Paul, cette rue évoque le souvenir de Paul de Chomedey de Maisonneuve, premier gouverneur de Montréal. La rue sera prolongée vers l'est et vers l'ouest pour rejoindre les chemins des faubourgs Sainte-Marie et des Récollets. D'une largeur de 24 pieds français (7,8 mètres) à l'origine, plusieurs portions de la rue Saint-Paul seront élargies pour faciliter la circulation.
Contrairement aux rues bien droites qu'avait tirées Dollier de Casson en 1672, la rue Saint-Paul est un peu sinueuse. Centrée sur la place Royale, place de marché jusqu'en 1803, la rue Saint-Paul sera pendant longtemps la rue commerciale la plus importante de la ville. On y retrouve aussi des bâtiments de prestige tels que le palais de l'intendance (1698) et le château de Vaudreuil (1724). Au XIXe siècle, le Vieux-Montréal devient le berceau de la presse montréalaise. La rue Saint-Paul abrite une multitude de journaux de langue française et anglaise; on y imprime une douzaine de journaux politiques et littéraires. À cette époque, la rue est toujours une rue très animée tant le jour que le soir. Elle est bordée de boutiques et elle est la première à profiter de l'éclairage à l'huile.
Marche
Utilisateur