L’hôtel des Ardennes, (voir photo ci-dessous) était à l’époque de Verlaine un relais de malle-poste. C’est là que, venant de Sedan et après un arrêt à Bouillon, débarquait Paul pour ses vacances d’été chez sa tante Henriette.
Venant de France, pour gagner la bourgade de Paliseul en Belgique et poursuivre la route après Sedan, il n’existait aucune autre possibilité que la diligence, seul moyen de transport disponible! La diligence? Voici un bien beau vocable, derrière lequel se cache en réalité la patache de Sedan, qui va chalter, en langage argotique! Paul Verlaine embarquait donc dans une austère malle-poste chez Opsore sur la place Turenne où il y avait un marchand de tabac.
De quel tabac s’agissait-il? Du tabac mythique de la Semois? Comme il était convoité, ce fameux tabac, pour qu’il fasse l’objet d’un tel trafic de contrebande sévèrement réprimé à la frontière!
Et, selon une source iconographique intéressante, Paul Verlaine fut même représenté en train de fumer!
Il fallait jusqu’à quatre heures et demie pour acheminer le courrier et parcourir la distance entre Sedan et Bouillon, soit quelque vingt-cinq kilomètres.
Et, en ce temps là, la patache roulait deux jours entiers, ainsi que la nuit, pour effectuer le trajet complet entre Sedan et Paris.
Extrait de Diligence et douane franco-belge, P. Verlaine et l’Ardenne. Danielle Chanteux-Van Gottom
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