Le nom de Karreveld viendrait de « Karreelvelt », champ de terre à briques. De fait, des briqueteries y furent implantées jusqu’au début du 20e siècle. Mais le « Carnevelt », ainsi que le mentionne un acte de 1253, fut, au temps de sa splendeur, un vaste domaine de 16 hectares.
Propriété d’un notable espagnol vers la moitié du 17e siècle, il est acquis, en 1780, par la famille de Villegas, qui possède également le château de Rivieren à Ganshoren. Ensuite, au fil du temps, le domaine se dégrade. Au début du 20e siècle, on y construit un vélodrome qui accueille, entre autres, les championnats du monde en 1910. À la même époque, Charles Pathé y crée un studio où la Belge-Cinéma/Film tournera une vingtaine de réalisations. Mais la Première Guerre mondiale sonnera le glas de ces activités sportives et artistiques.
Après son rachat par la commune de Molenbeek-Saint-Jean en 1930, le tracé du boulevard tout proche et l’urbanisation du quartier réduisirent la superficie du parc à trois hectares. Celui-ci comporte de vastes pelouses et quelques arbres remarquables, comme des araucarias et des genévriers, et pas moins de huit espèces de conifères : pins, thuyas, cèdres, douglas, faux-cyprès, cryptomérias du Japon, ifs, épicéas.
En 1958, le château a été profondément restauré et seuls subsistent du bâtiment ancien les pignons et la façade du côté de l’étang, alimenté par les eaux du Paruck, affluent du Molenbeek. Le château du Karreveld accueille des manifestations de prestige, des cérémonies officielles ou familiales. C’est dans ses murs que sont célébrés les mariages et que se tiennent les séances du conseil communal de Molenbeek-Saint-Jean.
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